Al'Sharan
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Al'Sharan

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 Ce que le jour doit à la nuit.

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Ran

Ran


Localisation : Lac des marées
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MessageSujet: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyMar 2 Juil - 12:40

Elle était belle et sotte, l'humanité pour laquelle ses deux frères se battaient, futile et infatigable. Elle, préférait réparer les corps et les esprits brisés par la guerrière humanité qui ne savait pas rester à sa place, avait balayé les dieux et nier son passé. Une sombre époque, mais elle n'allait pas laisser cette nouvelle ère abîmer son bonheur.

Le clapotement de ses talons sur le marbre blanc du palais la tirait de ses pensées nébuleuses, sans l'ombre d'un sourire. La femme s'avançait dans le dédale de couloirs, les drapés des fenêtres se balançaient au vent, dans ce décor somptueux n'importe qui l'aurait qualifiée de belle, ses cheveux noirs attachés dans un chignon, une lourde robe de bal noire, détonant particulièrement avec son environnement. Elle avait de l'allure, de la grâce, et la magie sublimait délicatement ces faits.

Elle visualisait là où elle voulait être, elle pensait à Hélia et à ses cours, à l'hiver plus particulièrement et l'instant d'après, elle y était. Les terres de l'empire elfique avaient été protégées de la folie des hommes, et restaient un véritable havre de paix. Et c'était exactement là où elle se trouvait à présent lorsqu'elle rouvrait les yeux.

L'heure tardive ne faisait que rendre gloire aux tours blanches taillées dans la roche des montagnes de l'hiver, la neige tombait, à flocons, légers, et les jardins resplendissaient sous cette apparence nocturne, elle sentait la magie palpiter sous la couche légère de neige, alimentant les fleurs et leur permettant de survivre au climat rude des montagnes. Le vent habituellement mordant des terres gelées du nord du vieux continent semblait s'être apaisé.

Son dos nu ainsi que ses bras, ne semblait pas la déranger outre mesure, elle était née dans un endroit semblable, forgé par la glace la plus froide qu'il eut existé. Et lorsque enfin elle se décidait à pénétrer le palais, qui luisait dans cette nuit claire comme la neige sous la lune.

Ici, elle détonnait peut-être même plus, parmi toute cette cour opalescente et ces elfes à la blancheur immaculée. Un respect mutuel s'entamait entre elle et les courtisans, elle marchait comme en terrain conquis et eux pouvait bien médire autant qu'ils leur convenaient. Et tous gardaient une distance respectable, les elfes vivaient suffisamment longtemps pour la craindre et la respecter.

L'air vibrait de magie autour d'elle, et ses yeux bleus luisants typiques des mages, furetaient dans la pièce jusqu'au trône. Elle s'avançait jusqu'au bas des marches. Un sourire de circonstance se dessinait sur ses lèvres. Il n'y avait pas de mot pour dire à quel point, elle compatissait à la douleur de la femme qui siégeait sur le trône de glace.

Bonsoir Celebrían, j'ai fait aussi vite que j'ai pu. Toutes ces choses que nous disons captivantes n'ont de magie que lorsqu'elles gravitent autour de l'être aimé, mon amie. Je suis ici pour soulager votre peine et vous aider dans cette épreuve. Le ton était délicat, cérémonieux et doux, bien que l'empathie n'ait jamais vraiment été son fort, elle compatissait à la perte que venait de subir l'elfe.


Dernière édition par Ran le Mer 3 Fév - 21:51, édité 2 fois
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Celebrían Serindë

Celebrían Serindë


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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyMer 3 Juil - 20:47

Celebrian se tenait figée sur son trône de marbre d’une blancheur lactescente, semblable à celle du décor mirifique qui l’environnait et qui faisait de sa Cour un splendide écrin diamanté. Perdue dans les tréfonds de son palais de Givre-Nacre, l’infortunée Haute-Dame de l’Hiver se sentait plus esseulée que jamais. Une tristesse ineffable se lisait sur ses traits d’une envoûtante beauté et ses mires d’un bleu saphir étaient ternies par un voile de mélancolie.

La douleur étreignait l’âme de la dame blanche bien qu’elle luttait pour n’en rien laisser deviner, recouvrant son visage délicat d’un masque marmoréen. Elle était soucieuse apparaître digne et forte, consciente que depuis l’empoisonnement tragique de son époux, le fardeau du pouvoir reposerait bientôt sur ses épaules de nacre. Nul ne devait la surprendre en état de faiblesse et cette dernière avait pris soin d’effacer les ravages des larmes par un maquillage savamment travaillé. Autour d’elle se tenait une foule imposante de courtisans et de mages, revêtus de leurs plus beaux atours et affichant l’expression chagrinée de circonstance, bien que pour la plupart il ne s’agisse que d’hypocrisie. Bien rares étaient les nobles capables de verser des larmes sincères tant la dissimulation et la manipulation faisaient parties de leur code de conduite.

La vénusté hivernale arborait une robe satinée, d’une blancheur immaculée, qui épousait harmonieusement les formes gracieuses de son corps, demeuré d’une beauté virginale, malgré la maternité. Sa longue chevelure d’albâtre, aux reflets d’argent, ondulait le long de sa silhouette et un fin diadème ceignait son front. Elle refrénait à grande peine l’envie de se lever pour se rendre au chevet de son époux afin de profiter des derniers instants à ses côtés. L’existence était si fugace et si éphémère, telle des volutes de fumée qu’un simple geste de la main suffisait à balayer songea-t-elle avec amertume.

Hier encore son bien-aimé, celui avec qui elle s’était unie pour la vie dans le mariage, était radieux et plein d’entrain. Et aujourd’hui, ce dernier voguait lentement vers le royaume des défunts. A présent, qui pouvait dire dans quel chaos serait précipité sa Cour après une telle infamie ? Car à n’en point douté, son mari avait été lâchement empoisonné lors de son banquet d’anniversaire organisé la veille. Cette splendide journée propice aux plus grandes réjouissances avait débuté dans la liesse et s’était achevée en tragédie.

Tout d’un coup la colère jaillit en elle et ses mains se crispèrent sur le mouchoir de soie qu’elle tenait. Ceux qui avaient commis un tel crime méritaient un terrible châtiment ! Justice devait lui être rendue à elle et à son époux.  Sentant les larmes humecter ses yeux, la souveraine s’empressa de les tamponner à l’aide de son mouchoir et aspira une profonde gorgée d’air frais. Ce n’était guère le moyen de faillir et de se laisser aller au désespoir.

Intérieurement, elle s’exhorta au courage et se cala dans son trône, laissant ses bras reposer délicatement sur l’accoudoir. Bientôt, la jeune femme entendit des claquements de pas sur le sol de marbre blanc et quelques instants plus tard une silhouette familière apparut. C’était celle d’une jeune femme, aux cheveux d’un noir de jais, coiffée d’un chignon et qui se mouvait avec grâce et élégance. Son regard d’un bleu intense parcourut à la hâte l’assemblée de courtisans avant de se river sur l'elfette hiémale.

Ensuite, la visiteuse tant attendue s’avança vers elle, affichant un léger sourire sur ses lèvres rosées, avant de prendre la parole. Le ton était à la fois cérémonieux et empreint de douceur et Celebrian comprit que ce n’est pas de vains mots qui sortaient de sa bouche.

Elle fit un léger signe de la tête avant de répondre avec calme et gravité :

- Bonsoir Ran. Je vous remercie de votre présence et de l’empressement dont vous avez fait preuve pour vous rendre à ma Cour sitôt que cette tragique nouvelle a été portée à votre connaissance. En raison du drame qui touche la Cour de l’Hiver ainsi que ma famille vous savoir à mes côtés est d’un grand réconfort.

Puis d’un geste gracieux, Celebrian se leva lentement de son trône, dévoilant sa silhouette filiforme, nimbée d’une aura luminescente.

- Désirez-vous que nous nous rendions au chevet de mon époux ? Ce dernier vit hélas ses derniers instants sur cette terre et va bientôt passer de vie à trépas…

Les derniers mots s’éteignirent dans un murmure et la tristesse transparut dans la voix cristalline de l'épouse éplorée.
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Ran

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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyMer 3 Juil - 23:30

La visiteuse se tournait vers la cour et ses courtisans aux regards de marbre. Ils se jaugeaient un instant, elle ne cachait pas son mépris et son profond dégoût derrière un masque d'impassibilité, le lion ne se préoccupait pas de l'avis des moutons. Lorsqu'elle prenait la parole pour s'adresser à eux, il n'y avait plus douceur, mais de la supériorité et un ton impérieux.

Je vous trouve bien hardis de venir comploter alors que votre Haut-Seigneur se meurt, devant votre Haute-Dame, qui plus est, vous semblez avoir une si haute opinion de vous, que je doute que les paroles d'un 'simple' dragon atteigne vos égos hypertrophiés. Je ne peux que vous conseiller de déguerpir d'ici avant que je ne m'intéresse à votre sort. Un pas en avant et ils reculèrent d'un bloc, mais ils se montraient plutôt hostiles face à la menace. Ou restez et je vous montrerais pourquoi j'ai vécu aussi longtemps. Et déjà l'air se chargeait de magie et d'électricité et se refroidissait, devenant glacial en quelques secondes, le ciel grondant à l'extérieur. Les yeux de la mage prirent une teinte encore plus surnaturelle. Enfin ils sortaient et au pas de course et elle pouvait s'autoriser un soupir de soulagement.

Elle offrait son bras à son hôte, elle connaissait ce château comme si elle l'avait fait elle-même construire, elle n'aurait qu'à scruter les flux magiques pour trouver la bonne pièce. Les deux femmes auraient toutes les deux l'occasion de parler plus en détail de ce qu'il s'était passé.

Je suis ici pour lui et Morewyn. Il était facile surtout pour des créatures de magie pure telle les elfes et les dragons de ressentir la profonde douleur d'un des leurs. Et ce n'était pas bon signe si le lien commençait déjà péricliter. Il faut qu'il vive.

Néanmoins, elle craignait que ce soit trop tard, d'ordinaire les poisons étaient difficilement mortels pour les elfes et encore plus pour les liés, sans aucun doute il y avait un acte politique derrière ce geste. Et elle n'aimait pas ça.

D'ordinaire, ne n'ose me mêler de la politique elfique, ma chère, mais je dois vous avouer que vous et vos enfants êtes en danger, nombreux ne sont intéressés que par votre titre, ou votre fortune. Vos enfants en seront les premières victimes. Pour vous mettre dans de meilleures.. dispositions. Ran n'était pas une jeune caille en matière de politique, elle savait que les femmes en étaient les premières victimes, ou un trophée. Et les elfes étaient certainement les pires en la matière. Je ne vous conseillerais pas d'abdiquer, vous ne le ferez pas.

Elle s'arrêtait devant la porte de la chambre, ajustant rapidement sa tenue. Avant d'entrer, elle trouvait sans aucun soucis la jeune dragonne d'un violet sombre et profond, recroquevillée dans un coin de la pièce, les portes du balcon ouvertes, ou plutôt défoncées.. Les dragons étant parfois des créatures délicates.. Mieux valait ne pas la déranger pour le moment. Elle préférait s'occuper du mourant pour l'heure, s'asseyant sur sur le rebord du lit. Elle observait attentivement, le poison avait déjà attaqué les chairs, elle semblait être arrivée trop tard.

Mon ami, vous voilà dans un bien triste état. Cependant, elle affichait un air serein, apaisé, parce qu'il était inutile de stresser le malade qui connaissait déjà son sort. Elle se connectait discrètement à l'esprit de la Dame de l'hiver, la dragonne refermant des serres rassurante autour d'elle. Il n'y a plus rien à faire si ce n'est alléger ses souffrances. Je suis désolée.


Dernière édition par Ran le Mer 3 Fév - 21:53, édité 1 fois
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Celebrían Serindë

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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptySam 6 Juil - 20:03

Après avoir adressé un salut empli de courtoisie à la Dame Hivernale, les prunelles azurées de Ran parcoururent l’assemblée de courtisans. Son mépris transparaissait à travers son regard adamantin et elle s’adressa à eux d’un ton impérieux afin leur témoigner sa supériorité morale.

Ces nobles massés dans cette salle n’évoquaient que trop bien des charognards, attendant que l’animal blessé ne succombe pour se repaitre de sa carcasse. Ils se croyaient forts mais, en vérité, ils étaient faibles et ce rappel ne pouvait que piquer à vif l’égo de nombre d’entre eux. Les plus téméraires laissèrent échapper des murmures indignés et lancèrent des regards assassins en direction de Ran.

Cependant, nul n’osa prendre la parole ou objecter quoique ce soit aux paroles de cette dernière. A cette vue, les lèvres de Celebrian esquissèrent un sourire cynique. Des lâches, voilà tout ce qu’ils étaient ou des loups qui en réalité ne valaient guère mieux que des vautours. Parmi les membres de sa Cour, combien, hier encore, s’adressaient à elle en s’inclinant révérencieusement et aujourd’hui n’attendaient que le moment de la voir choir ?

Désormais, Celebrian n’était plus qu’une veuve diaphane, privée du bouclier protecteur de son époux et livrée à elle-même au sein d’un univers impitoyable. Et il n’était guère d’usage chez les elfes que les femmes règnent tant pouvoir rimait avec masculinité.

Voyant que les courtisans ne bougeaient pas, la dragonne leur adressa un ultime témoignage de son mépris et de la colère qui bouillonnait en elle. Ses mires d’eau glacée se mirent à luirent d’un éclat surnaturel et bientôt toutes les personnes présentes s’empressèrent de déguerpir, les laissant seule à seule.

Un soupir de soulagement accueillit leur départ et une expression pleine de douceur et de tristesse s’afficha sur le visage de la dame blanche. A présent, libérée de leur présence oppressante, cette dernière s’autorisait à délaisser son masque protocolaire et laissait ses émotions transparaître à la surface de ses traits.

Après cela, la dragonne lui offrit son bras et ce geste empreint de bienveillance eut l’effet d’un baume cicatrisant sur son palpitant blessé. Ensemble, elles parcoururent le dédale marmoréen des couloirs du palais, que toutes deux connaissaient à la perfection, et Celebrian songea avec mélancolie qu’aujourd’hui ce lieu lumineux, où elle avait connu l’amour et le bonheur, était obscurcit par la douleur du deuil.

Connaîtrait-elle la joie à nouveau ? Elle se mordit les lèvres. Ses enfants avaient besoin d’une mère forte et gaie et non d’une créature pleurant nuit et jour son mari disparu.

En entendant les paroles de la dragonne concernant le lié de son époux, une expression pleine de gravité se peignit sur le visage de la haute-dame.

- Nous devons agir vite. Le Lien est une relation d’une telle intensité que si elle venait à se briser, l’autre serait emportée ou sombrerait dans la folie. Morewyn est votre enfant et en tant que mère je peux comprendre la peur qui vous anime. Je n’ose imaginer ma souffrance si l’un de mes enfants courrait un tel danger.

Celebrian posa délicatement sa main sur sa poitrine, sentant son cœur battre à tout rompre. Ses enfants, ses joyaux, peut-être bien les seuls êtres qu’ils lui resteraient.

Leur conversation se poursuivit et les suspicions de la dragonne semblèrent faire écho aux doutes qui habitaient la haute-dame. Un tel geste ressemblait à un complot mené à des fins politiques et la haute-dame savait que dans l’arène du pouvoir tous les coups étaient permis. L’empoisonnement du haut-seigneur n’était qu’un coup joué sur un grand échiquier politique et elle réprima la nausée qui la gagna à cette pensée.

L’expression de la dame hivernale se fit plus sévère et d’un ton plein de détermination elle répondit :

- Non je n’abdiquerai pas. Ni ne me remarierez avec quiconque. J’ai aimé mon époux aussi fort qu’il est permis d’aimer et si la mort doit l’emporter alors je porterai son deuil à jamais. Comme vous l’avez dit, nombreux sont ceux qui rêverez de s’approprier le pouvoir en m’épousant ou ne voient en moi qu’une vulgaire marionnette qu’ils peuvent manipuler à leur guise. Mes enfants sont mes biens les plus précieux et jamais je ne voudrais leur faire connaitre le joug d’un parâtre ou les mettre en danger. Mais j’ai la crainte que ceux qui ont osé empoisonner mon bien-aimé tentent de s’en prendre à moi ainsi qu’à mes enfants par la suite...Et je refuse de laisser un tel crime impuni.

Celebrian n’était pas sotte, elle savait que des ennemis capables de fomenter un assassinat étaient capables de recommencer. Elle devait se montrer très prudente, habile et surtout remonter aux responsables.

Enfin, les deux jeunes femmes parvinrent devant la porte de la chambre où reposait l’agonisant et Ran s’empressa d’aller à son chevet, bientôt rejointe par la dame blanche.

En posant les yeux sur le visage cireux de son bien-aimé, Celebrian sentit son inquiétude s’accroitre. Le poison progressait rapidement, arrachant toute trace de vie de son corps chéri dont la lividité et les joues amaigris traduisaient l’agonie.

Les mots télépathiques de la dragonne résonnèrent dans son esprit, lui confirmant qu’il n’y avait plus rien à faire. Son bien-aimé allait mourir et la seule chose qu’elle pouvait faire à présent était d’accompagner ses derniers instants.

L’elfe hivernale prit la main glacé de son époux et se pencha doucement avant de déposer un dernier baiser sur les pétales de ses lèvres. Elle murmura un tendre « je t’aime » et ferma les yeux, laissant les larmes ruisseler le long de ses joues.
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Ran

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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyDim 28 Juil - 18:26

J'ai vu trop de lien se briser pour en souffrir, ma dame. Un dragon est précisément un dragon parce qu'aucune main ne peut l'atteindre, son avenir ne dépendra que d'elle, et elle devra être écouté. J'ai peur que nous devions faire des choix qui influenceront nos vies toutes entières à l'avenir.. Dieu est dans les mots et les actes, nous ne pouvons qu'accepter ce qu'il nous envoie. La déesse mentionnait un dieu supérieur, était-ce Al'Sharan lui-même où un autre encore plus puissant ?

Les différents dieux des anciennes terres coexistaient sans difficulté depuis la nuit des temps, que ça soit les esprits primitifs des Haut-Elfes, les divinités primordiales, les dieux mineurs. Ou du moins faisaient-ils l'effort de se tolérer.

La jeune dragonne visiblement dérangée par les conversations se dépliait lentement, étirant son corps d'un violet sombre, et ses ailes plumeuses. Elle était affligée d'un mal rare, son œuf avait été trop longtemps tout près d'une source de magie, et avait cristalliser certaines plumes, écailles et pointes. Parfois même plusieurs ce qui formait des vrais plages d'un cristal plus clair que sa robe. Elle n'accordait aucun regard aux deux femmes, et si dirigeait vers le balcon avant de s'envoler. Elle n'avait pas prononcer un seul mot depuis la catastrophe, les dragons étaient des créatures qui n'aimaient pas exposer leurs sentiments, il n'y avait donc rien d'étonnant à cela. Puis elle s'envolait silencieusement, soulevant le peu de poudreuse qui se trouvait sur le marbre froid.

Nous avons autant besoin d’espoir que de pain et de viande, s’interrompit-elle, le regard lucide comme cela lui arrivait rarement. Nous avons besoin d’espoir pour survivre. Laissons-lui cet espoir. Laissons-la imaginer une vie meilleure, un monde meilleur, avec son lié. Les chaînes du lien font des ombres longues, même pour un dragon, il faut du temps pour s'en échapper.

Néanmoins elle refusait de se montrer aussi défaitiste. Elle cherchait toutes les solutions possibles même les plus obscures.

Je peux soutenir son âme à l'aide de ma magie, apaiser sa douleur le temps qu'il faudra, je ne suis pas une guérisseuse, mais j'ai pleinement confiance en ceux de vôtre cour, offrons leur encore un peu de temps pour trouver un remède. Je vais aussi faire venir quelqu'un de ma cour en qui j'ai pleine confiance.

Elle finissait par glisser sa main sur le front du mourant, lui insufflant une peu de sa magie draconique, créant un pont entre leurs deux esprits, pour qu'il puisse continuer à vivre, sans souffrance, ça ne le guérirait pas, mais lui donnerait un peu de confort. Ensuite elle contactait mentalement la personne qui viendrait soutenir la dame de l'hiver, elle eut une réponse immédiate.

Et quelques minutes après elle fut déjà là. Mais restait en dehors de la pièce par respect pour les deux femmes, mais sa présence était facile à deviner face à l'exclamation presque indignée des serviteurs qui passait dans le couloir.

J'ai fait venir Morrigan, elle t'aidera à t'occuper des affaires de ta cour et se chargera de faire le ménage dans ce nid de vipère si tu lui en donnes l'ordre. Elle est ma plus fidèle conseillère depuis bien des millénaires, et une puissante guerrière. Tu peux te reposer entièrement sur elle. Tu peux aller te reposer mon amie, va retrouver tes enfants, je veillerais sur ton âme sœur cette nuit.


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Celebrían Serindë

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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyJeu 1 Aoû - 13:43

Les paroles de la dragonne firent naître un frémissement le long de l’échine de la Dame du Nord. Ses paupières palpitèrent, mais elle trouva la force de lever ses prunelles céruléennes vers son interlocutrice. Puis Celebrian répondit dans un murmure :

- On dit que les voies divines sont impénétrables et aussi grande que soit ma douleur, je n’ai guère d’autre choix que d’accepter ce qui est et d'avoir la lucidité de reconnaître ce qui ne peut être conjuré. Si le sort de mon époux est scellé, je m’en remets à ce que décidera sa destinée.

La femme-elfe poussa un soupir avant de poursuivre, en contemplant le visage crayeux de son bien-aimé :

- Désormais, ma principale préoccupation est de préserver mes enfants. Ils sont si jeunes, si innocents, et leur jeune âge les rend inconscients du drame qui frappe leur père et de ce qui se joue à la Cour de l’Hiver.

Ses enfants, ses joyaux gémellaires, sa lune et son soleil. Pour l’heure, ils étaient encore trop jeunes pour comprendre cette tragédie, mais plus tard, ils se tourneraient vers leur mère pour trouver des réponses. Pourrait-elle briser sans regret l’innocence de leur enfance ?

Celebrian désirait tant préserver leur candeur et leur insouciance. Hélas, cette dernière ne savait que trop bien que leur statut social ainsi que la pureté de leur lignage ne leur laisseraient aucun répit. Dès leur plus jeune âge, il leur faudrait apprendre à découvrir la laideur tapie derrière les traits les plus angéliques et deviner l’hypocrisie derrière les sourires mielleux.

La Dame Blanche acquiesça aux paroles de Ran concernant le Lien et son visage délicat afficha une profonde gravité.

- Le Lien est une chose à la fois si belle et si terrible, une bénédiction et une malédiction entremêlées. N’ayant jamais été liée, je n’ai pu qu’effleurer l’intensité d’une telle union des âmes. Mais je connais suffisamment sa puissance pour deviner le rôle salvateur que revêt l’espoir dans les heures les plus sombres, car même au cœur de la nuit la plus noire, l’infortuné recherche une lueur stellaire à laquelle se raccrocher.

La dragonne aux mires bleutées se fit ensuite plus rassurante concernant sa capacité à soutenir, par la magie, l’âme de l’agonisant. A défaut de pouvoir le guérir du mal qui le rongeait, celle-ci était au moins en mesure de soulager ses souffrances. Et cette perspective fit naître un certain réconfort dans le cœur tourmenté de Celebrian.

Cette dernière demeura immobile, fixant silencieusement Ran insuffler sa magie dans le corps inerte de son époux. L’Elfette était si absorbée par cette scène que celle-ci sursauta en entendant les cris d’indignation des serviteurs en provenance du couloir.

Comme pour répondre à sa question muette, la dragonne prit la parole et lui expliqua avoir fait venir à sa Cour, Morrigan, l’une de ses subordonnées les plus dévouées. Un léger sourire ourla les lèvres de l’elfe hiémale. En ces temps troublés, cette dernière avait plus que jamais besoin d’alliés fiables sur lesquels s’appuyer. En effet, l’empoisonnement de son bien-aimé avait plongé sa Cour dans un chaos sans précédent et son cœur de mère éplorée tremblait pour ses enfants.

- Je te remercie Ran pour ton soutien et pour cette alliée inespérée que tu places à mes côtés.
Seule, je serais incapable de faire face à la tourmente qui menace de tout emporter. La Cour ressemble à un nid de vipères et trop d’ennemis n’attendent que le moment propice de m’abattre.


La tristesse et la fatigue apparurent brièvement sur le visage de nacre de la Haute-Dame et elle esquissa un geste pour s’éloigner avant de se retourner d’un mouvement lent et gracieux.

- Penses-tu qu’il est sage de garder mes enfants à la Cour de l’Hiver ?  Je nourris de grandes inquiétudes à ce sujet et je me demande s’ils ne seraient pas mieux ailleurs, le temps que les choses rentrent dans l’ordre…
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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyDim 11 Aoû - 3:10

Morrigan Hurlespoir, diseuse de vérité.


Morrigan Hurlespoir, dit la diseuse de vérité est un PNJ Historique, rattaché aux plaines d'Orage, elle est une dragonne rouge prenant l'apparence d'une haute-elfe de la cour du printemps. Elle maîtrise la magie libre liée au feu et possède le don de vérité qui est connu de tous et qu'elle seule possède.

Morrigan est considéré comme une déesse mineure sur l'ancien continent, incarnation de la justice et de la vérité. Elle serait une lointaine ascendante de Rhiannon de Terrasen.

Elle a servit durant des nombreuses guerres (principalement du côté des Haut-Elfes et de celui des dragons) et est reconnue par tous comme une guerrière redoutable.

Morrigan est l'une des rares dragonnes rouges à ne pas être rattachée à Tessarion, mais à été durant quelques siècles sa principale consort, et est issu de la deuxième génération de dragon (celle apparue après les dragons primordiaux). Il est murmuré qu'elle serait l'une des créations d'Al-Sharan lui-même.

Elle n'a jamais été liée mais à été l'âme-soeur de l'une des reines mortelles des temps anciens.

Pouvoirs et capacités :
- Don de vérité : Morrigan est capable de percevoir le mensonge, d'obliger quiconque à lui dire la vérité, mais en revanche elle ne saurait mentir.

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Ran

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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyJeu 19 Sep - 0:13

La cour est pour le moment dangereuse, mais ça ne sera pas toujours le cas, ils pourront venir au trône de verre, ils pourront y parfaire leur éducation, spirituelle et magique sans avoir besoin de se cacher.. Tout en étant hors de danger. Nul ne peut pénétrer mes terres sans mon autorisation. C'est sans doute bien trop loin pour une mère, mais c'est l'endroit le plus sûr que je connaisse.

Une âme sœur est un lien, tout aussi puissant que le lien entre un dragon et son dragonnier. Lui perdure même après la mort, dans les contrées de l'ombre, au-delà des barrières tangibles de notre monde. Il fut une époque ou Ran riait de l'amour des races mortelles, elle faisait erreur, c'était la plus belle chose que leurs vies brèves pouvaient obtenir. Était-ce un mariage d'amour ? Elle savait que le mariage n'était pas l'amour et inversement, les elfes aimaient les mariages arrangés pour préserver leur puissance. Néanmoins elle se montrait particulièrement curieuse et intéressée par la réponse de son ami.

Ran aussi avait connu l'amour le vrai, le lien unissant deux corps et une seule âme, et maintenant il n'était plus que cendre de sa bouche. Elle avait été punie, tout comme elle avait puni les demis-elfes de Terrasen.

Avant la bataille leur lien palpitait encore comme mille étoile, à son réveil, survivante malgré sa blessure et la malédiction de Rhiannon. Elle avait découvert l'horreur et elle avait sombré dans l'horreur, et elle avait passer des heures à hurler dans les ruines de la capitale, de l'eau jusqu'aux genoux, dans l'eau rougie par le sang. La douleur avait été atroce, autrefois sa vie était pleine de couleur, sublimée par son lien avec le fils du vent. Puis en un seul geste elle avait été plongée dans les pires ténèbres. Le lien n'avait pas été détruit contrairement à ce qu'ils croyaient quand ils se retrouvèrent, la corruption l'avait juste rendu vide.

Demain, aux premières lueurs du jour, fait venir ta cour dans la salle du trône, toute ta cour, femmes et enfants compris. J'aurais besoin aussi de la liste de tous les invités, avant le jour, même les plus insignifiants, quels domestiques étaient de service et ceux qui étaient de repos, et nous saurons qui se cache derrière tout ça. Passe une bonne soirée, chère dame de l'hiver, je te jure que tes enfants seront en sécurité avant la nuit prochaine.

A cet instant elle sut qu'elle resterait seule, jusqu'à recevoir cette liste, elle aurait le temps de se reposer un minimum. Et de peut-être dire adieu à cet ami de toujours.

____________________________________________

Dans la nuit un chant s'éleva, un chant d'adieu, une langue ancienne oubliée, la langue qui était parlée il y a des dizaines de milliers d'années, la langue d'Orynth, bénie par les dieux eux mêmes. Le chant était empreint de force, de fureur et de souffrance. Ses paroles résonnaient comme des sanglots à demi étouffés, avec des voyelles étirées dans des gémissements et consonnes durcies par la colère. C'était un adieu tendis qu'elle réveillait la magie qui sommeillait entre les murs de pierres, élevant des défenses magiques autours du palais tout entier. Tout semblait retrouver sa magie malgré l'état du Haut-Seigneur.
____________________________________________

Après avoir reçu la liste, quelques heures avant l'aube, elle convoqua Morrigan, elles discutèrent longuement de quel plan adopter. Elles n'avaient pas de coupable désigné, mais il y avait certainement un espion ou un complice dans la cour. Elle aurait pu envoyé la dragonne rouge questionner chaque invité un par un, elle pouvait les obliger à dire la vérité. Mais ça serait bien trop long..

Elle convoqua ensuite une page de sa cour, une jeune et jolie dragonne dorée pour faire parvenir un message urgemment à ses frères, ils devaient être au courant de ce qu'il se tramait dans les cours des saisons.. L'attaque d'Adriata par des soldats sans bannière il y a quelques semaines, une dizaine d'enfants assassinés dans la cour du printemps, la seule cour à ne pas avoir été touchée était la plus puissante.. Et la plus maléfique. Mais elle ne pouvait s'y rendre les traités lui interdisait les accès.

Utiliser une partie de sa magie sans source l'avait épuisée, et quand viendrait l'heure elle devait paraître sous son plus beau jour. Ce n'était pas la justice des mortels qu'elle apporterait ce jour là, mais celle des dieux. Elle avait déjà vu un empire sombrer dans l'oubli à cause d'intrigants. Et ça ne se reproduira plus jamais sous son règne.

Quand elle paru dans la salle du trône, elle portait une sublime robe d'un bleu vif, légère et aérienne, elle avait même ceint sa couronne pour l'occasion, elle aurait certainement besoin de sa puissance, cette dernière était d'un argent éclatant qui évoquait l'écume, son assemblage évoquait les des vagues surmontées d'une constellation, le tout encerclant un saphir des plus purs. Elle était seule personne n'était encore levé.

On aurait pu la prendre pour une reine, et c'était ce qu'elle était, la reine gardienne chargée de la protection de l'ancien continent. Et elle était prête à tout pour le défendre. Alors elle s'installa sur le trône, comme si c'était le sien, elle savait que les courtisans n'aurait pas pris au sérieux la Haute-Dame, sans doute avaient-ils déjà pour projet de faire disparaître cette dernière. C'était une manière pour Ran d'asseoir son autorité dans la cour de l'hiver, et de donner les rênes à une femme de confiance.

Une fois installée confortablement, elle claqua des doigts et la pierre des marées apparu, lévitant au dessus d'un des accoudoirs d'un trône, sur sa gauche. Il irradiait une douce lueur bleue qui pulsait comme les battements d'un cœur et c'était exactement ce qu'elle était, un cœur permettant d'imposer sa volonté à toutes les eaux.. Toutes.

Morrigan se postait à sa droite, dans une robe d'un rouge vif, que n'importe qui pourrait qualifié de scandaleuse tant elle dévoilait de peau, c'était le cas des deux femmes à vrai dire. Pour la simple raison que les dragons n'avaient cure de la pudeur des races mortelles.

Quand les courtisans entrèrent, ils furent parfaitement choqué de voir une étrangère sur ce trône millénaire fusse-t-elle une dragonne d'un royaume voisin mais obscur. Elle les laissait incliné, jusqu'à ce que la Haute-Dame fut arrivée, et certainement qu'ils devaient pester contre elle à ce moment là. Morrigan invita la dame de l'hiver à s'asseoir dans le fauteuil à côté de Ran. Un jeune page de sans doute moins de dix ans haut-elfe au chevaux blancs se positionna aux côtés des deux dames, leurs proposant un plateau sur lequel se trouvait du vin de mûres et quelques mignardises.

Je vous ai convoqué comme vous devez le deviner, à cause de la tentative d'assassinat de votre Haut-Seigneur, nous avons toutes nos raisons ne soupçonner quelqu'un parmi vous. S'il se dénonce maintenant il bénéficiera de la plus grande clémence des lois des mortels et des dieux. Elle laissait de longues minutes s’égrainer, des murmures s’élevèrent dans la salle, il y avait aussi des femmes et des enfants. Dommage pour eux. Comme vous voudrez, je vous noierais tous. Certains rirent dans la salle, il n'y avait pas d'eau, pas même un bassin.

Elle appuyait son coude sur son accoudoir droit, d'un air parfaitement ennuyé et posait sa tête sur son poings fermés. Toutes les portes claquèrent d'un seul mouvement et lentement une épaisse couche de glace les recouvraient.

Les hommes au premier rang, s'attrapèrent la gorge d'un seul geste, comme s'ils s'étouffaient, et c'était le cas, Ran était en train de les noyer.

La pierre des marées semblait luire plus vivement bien que la différence n'était pas particulièrement remarquable. Un cœur qui permettait d'imposer sa volonté à TOUTES les eaux. Et l'hiver était autant son domaine que les océans.


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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyJeu 19 Sep - 1:42

VOUS DÉFIEZ VOTRE DESTIN


Courtisan

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86
+10 de bonus
(Attaque par surprise)
= 96
Réussite critique


Morrigan HURLESPOIR

Jet magie élémentaire (Feu) |Experte| + Préparation

95
+10 de bonus
(Préparation)
= 105
Réussite critique

Résultats dans le post de Morrigan.


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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyJeu 19 Sep - 2:12

Morrigan Hurlespoir, diseuse de vérité.


Un léger bouclier de flamme se dressait autour de la Haute-Dame, absorbant la dague de feu qui la visait, puis disparaissait sans bruit. Voilà qui n'avait pas tardé, les deux femmes s'étaient préparées à toute éventualité, surtout celle là.

Un regard de la mère des marées et des gardes empoignèrent l'homme et le traînait loin de la salle du trône, il pourrirait certainement en prison avant d'être jugé. Ran accordait ensuite un peu de souffle à ceux qu'elle était en train de noyer, d'un air vaguement dégoûté. Les dragons étaient des experts en matière de démonstration de force, et Morrigan avait été persuadé que quelqu'un oserait attaquer dans la panique. Mais elle savait que la déesse n'aurait pas hésiter à tuer femmes et enfants pour obtenir un nom. Il semblait évidant qu'à présent la cour de l'automne est mêlée à cette affaire. Morrigan appelait une femme dans la foule, aux cheveux évoquant les teintes de l'automne, dans une robe rouge, qui aurait pu sembler être une autre coupable, elle lui demandait si elle était liée à ces événements elle répondit que non, le don de la dragonne l'obligeait à dire la vérité.

Prends tes enfants et retournez dans votre cour. La femme s'inclinait, remerciait mille fois et sortait, maintenant que la glace couvrant la porte avait fondu. S'il fallait renvoyé tous les immigrés voulant échapper à la folie de Beron et de ses enfants, il faudrait penser à agrandir les prisons. Morrigan se tournait ensuite vers les deux reines. L'Automne est sous la protection de Tessarion nous ne pouvons nous y rendre sans sa permission au risque de déclencher une guerre que l'on pourrait bien perdre. Elle était la plus puissante des cours elfiques, et ils avaient trois dragons liés au service de la couronne, ça et le feu.
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Celebrían Serindë

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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyJeu 3 Oct - 22:19

Ses enfants bien-aimés, les fruits sacrés de son hyménée avec Voronwë. Celebrían ne supportait pas l’idée qu’il puisse leur arriver le moindre mal ; aussi accueilli-t-elle, avec soulagement, la proposition de la dragonne.

- Une telle proposition ne peut que me combler de joie, car toute mère nourrit le fervent désir de voir sa progéniture en sûreté. Dans l’enceinte du trône de verre, ils connaîtront des jours paisibles et bienheureux en attendant de retrouver la cour qui les a vus naître.

Puis, elle se tut brièvement avant de poursuivre, en esquissant un sourire mélancolique.

- Même si le prix à payer pour cette tranquillité d’âme est une séparation bien amère pour mon cœur de mère. Mais nos retrouvailles futures n’en seront que plus douces et notre liesse plus éclatante.

A présent, Celebrían devait s’armer de courage et assimiler l’inestimable leçon de la patience, afin de ramener la paix en ces lieux. Un jour, l’ordre régnerait à nouveau au sein de la cour hivernale, mais en attendant la Haute-Dame et ses alliés devaient juguler le chaos ambiant.

Ensuite, Ran tint des propos très poétiques concernant la puissance du lien qui se créait entre des âmes sœurs, destinées l’une à l’autre. Une union intime et spirituelle qui n’avait rien à envier à l’ineffable beauté du Lien entre un dragon et son lié et qui perdurait même au-delà de la mort. Une telle conception laissa la dame de l’hiver rêveuse et elle répondit d’une voix douce à la question de son amie.

- Voronwë et moi étions promis l’un à l’autre avant même nos naissances, car nos deux familles étaient désireuses de s’unir l’une à l’autre et de préserver la pureté de leur lignage. Aussi depuis l’enfance m’étais-je résignée à contracter une union arrangée, comme le veut la coutume parmi de nombreuses familles nobles, mais la destinée se révèle parfois facétieuse. La première fois que j’ai rencontré celui qui deviendrait mon futur époux, j’ai senti mon cœur battre plus fort et un trouble m’envahir et, lorsque nos regards se sont croisés, j’ai compris qu’il en allait de même pour lui. Cette union qui devait être marquée du sceau du devoir se transforma en un amour sincère dont la force ne s’est jamais démentie avec les années. Le jour de notre hyménée, nous sommes jurés un amour éternel et…

La voix cristalline de Celebrían parut se briser sous le coup de l’émotion et celle-ci ne put achever sa phrase. Puis reprenant une certaine contenance et, après une profonde inspiration, elle poursuivit :

- Je veux que justice me soit accordée, sans quoi mon cœur déchiré ne connaitra jamais la paix. Celui ou ceux qui ont commis un tel acte doivent être châtiés pour leur crime, peu importe le temps que cela prendra. Je suis prête à y consacrer le reste de mon existence s’il le faut, mais jamais je ne renoncerai.

Les mires céladon de la haute-dame luisaient d’une intense colère et de détermination. Malgré sa bonté d’âme, le brûlant désir de se venger lui consumait les entrailles. Voronwë ne mourrai pas en vain et elle ferait honneur à sa mémoire en châtiant les coupables et en rétablissant l’ordre à la cour d’hiver. Par chance, cette dernière pouvait compter sur des alliées de taille en les dragonnes de Ran et de Morrigan. Ensemble, elles laveraient l’offense qui souillait la cour des glaces et offrirait un heureux dénouement à cette histoire tragique.

Ensuite Ran lui donna des instructions concernant la suite des opérations et la femme-elfe acquiesça avec gravité :

- Très bien, il en sera fait ainsi. Sitôt que les lueurs de l’aube coloreront le firmament, l’entièreté de ma cour sera réunie et je vais ordonner à une servante de t’apporter cette liste le plus rapidement possible. Je te souhaite également une bonne soirée et puisse la chaleur de notre amitié déposer un baume apaisant sur nos cœurs endeuillés.

Avant de s’éclipser, la dame blanche se tourna une nouvelle fois vers son époux et caressa doucement ce visage adoré qui bientôt n’existerait plus que dans sa mémoire. Puis, la jeune femme quitta la pièce et s’empressa de se rendre auprès de ses enfants, afin de se rassasier de leur présence et les consoler avant leur prochain départ.

Pendant qu’elle berçait ses deux précieux joyaux, Celebrían entendit un chant lointain, aux sonorités mirifiques, emplir la nuit, habillé de mots issus d’une langue disparue. Même si elle n’en percevait pas le sens, la haute-dame comprit qu’il s’agissait d’un hymne funéraire, d’un chant d’adieu destiné au défunt et empreint d’innombrables émotions, telle que la colère et la tristesse.
A son tour, la vénusté hiémale fredonna un antique chant Elfique, en hommage à son bien-aimé, et les larmes qui ruisselaient sur ses joues faisaient écho à la pluie qui tombait dans son cœur.

Le lendemain, avant que les rayons de l’astre du jour ne filtrent à travers les fenêtres de sa chambre, la haute-dame se leva et commença à s’apprêter avec l’aide d’une servante. Elle revêtit une robe d’une blancheur opalescente, auréolée d’un halo argenté et orna son front d’un diadème en argent, délicatement ciselé, et serti de diamants. Celebrían contempla son reflet dans le miroir et remarqua les traces de tristesse que cette nuit, passée à verser des larmes, laissaient sur son ravissant visage. A l’aide d’un peu de maquillage magique, elle parvint à effacer les stigmates de la douleur et à rehausser l’éclat de sa beauté.

L’heure de vérité approchait et bientôt, si les choses se déroulaient comme prévues, elles parviendraient à confondre le ou les coupables de ce sinistre assassinat. Une fois sa toilette achevée, la dame du nord se leva et se rendit dans la salle d’audience où l’entièreté des nobles et courtisans de la cour d’hiver étaient réunis. Certains arboraient une mine maussade d’avoir été contraints de se présenter à une heure si matinale, d’autres la fusillait du regard ou la fixait avec curiosité.

Malgré l’exaltation intérieure qui s’emparait d’elle, la femme-elfe se composa un masque indéchiffrable et s’installa calmement sur le siège à côté de Ran, suite à l’invitation de Morrigan. Cette dernière portait une somptueuse robe écarlate qui dévoilait outrageusement les formes harmonieuses de son corps, et qui devait embraser le corps de nombreux hommes du feu d’un désir voluptueux. Ran, quant à elle, arborait une tenue d’un bleu luminescent rappelant la splendeur des profondeurs abyssales.

Dès après, un jeune page à la chevelure neigeuse prit place à leurs côtés et leur présenta un plateau, où se trouvaient des verres, emplis d’un succulent vin de mûres, et quelques mignardises. Celebrían prit l’un des verres et le porta délicatement à ses lèvres, savourant une gorgée de ce doux nectar.

Ran prit la parole d’une voix forte, destinée à imposer son autorité à cette cour qui ressemblait à un nid de vipères. Et en guise de réponse, bon nombres de nobles se contentèrent de se gausser de cette dragonne, assez présomptueuse pour leur faire la morale. Et afin de leur prouver que ses mises en garde n’étaient point de vaines paroles, la dragonne des marées leur fit une démonstration de sa maîtrise de l’eau.

Tout d’un coup, profitant de cet incident, un homme se détacha d’un groupe de courtisan et s’élança en direction de la haute-dame en brandissant une dague enflammée. Laissant choir son verre, Celebrían s’empara d’un pic à cheveu magique dissimulé dans sa longue chevelure, car même les plus belles roses se devaient de posséder des épines. Celle-ci s’apprêtait à riposter en lui lançant un javelot de glace, lorsqu’elle se vit entourée d’une barrière de flammes.

Morrigan, qui se trouvait à côté d’elle, était intervenue pour stopper l’attaque de cette sordide énergumène. La haute-dame poussa un soupir de soulagement et, un instant plus tard, des gardes se chargèrent d’emmener l’homme croupir dans les geôles du palais, en attente de son jugement.

Pendant que Morrigan usait de son don de détection du mensonge pour identifier d’éventuels complices, Celebrían se tourna vers Ran.

- Cet homme à tenter de m’occire à l’aide de cette dague enflammée, ainsi il est fort probable que ceux qui ont œuvré à l’empoisonnement de mon époux soient originaires de la Cour de l'automne.

Le visage de la dame blanche se durcit et le ton de sa voix se fit plus glacial.

- Cela ne m’étonnerait guère, car ses dirigeants sont avides de pouvoir. En empoisonnant mon époux, ils espéraient sans doute me pousser à abdiquer, en raison de la douleur causé par cet acte abject, et à cause de mon statut de femme. Mais leur plan vient d’être déjoué, car je n’abdiquerai pas et mes enfants seront en sécurité, hors de leur portée. Peut-être en apprendront nous assez lors de l’interrogatoire de cet homme pour leur rendre la monnaie de leur pièce. Mon époux ne sera pas mort en vain et je réclame que justice soit faite par égard pour son âme.

Pendant ce temps, Morrigan finissait d'interroger une femme originaire de la cour d'automne, mais qui par chance ne semblait pas liée à ces sinistres événements. Après lui avoir intimé de regagner le Val, la vénusté écarlate se tourna en direction de la dame blanche et de la dragonne bleutée et leur exposa la complexité d'une telle situation.

- La Cour d’Automne peut-elle aussi être mêlée à cette histoire ? hasarda-t-elle d'un ton circonspect.  
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Ran

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MessageSujet: Re: Ce que le jour doit à la nuit.   Ce que le jour doit à la nuit. EmptyJeu 4 Mar - 20:56

Elle ne pouvait pas faire plus, malgré son statut de déesse ou même de dragon, et pourtant son cœur de femme saignait de ne pas pouvoir en faire d'avantage. Ran posait un regard lourd de compassion sur sa consœur, le cœur des femmes était ainsi, remplis d'orages et de drames que les hommes ne sauraient jamais comprendre. Même chez les dragons, les mâles dominaient, les femelles, rares et précieuses se faisaient à son plus grand malheur, discrètes et effacées.

Je m'assurerais personnellement qu'ils aient tous deux le meilleur de ce que notre enseignement peut apporter. La cité des dragons était connue pour fournir d'excellents mentors, les dragons avaient l'avantage de leur grand âge, même si certains demis-elfes pouvaient dépasser leur magie. Et elle était certainement le lieu le plus sûr au monde. La paix reviendra, nous lutterons dans ce but, comme nous l'avons toujours fait.

Le trône de verre et le Val possédaient une paix et des ressources riches, suscitant l'envie de ses plus proches voisins, quelques conflits armés avaient été à déplorer, mais ne s'étendaient jamais plus loin que les frontières. Au fil des millénaires les dragons étaient passés d'entité divines à armes de destruction, au plus grand malheur de ces derniers. On ne comptait plus le nombre de soldats, mais de dragons qu'une nation possédait. Et les méthodes pour les abattre avaient fini par s'affiner, autrefois invincibles à présent un simple carreau bien placé pouvait changer le cour d'une bataille, sans parler de la corruption qui n'épargnait pas même les immortels. Ran, lors de la bataille des portes de Vaelyrin, face à Rhiannon avait subit la morsure du fer empoisonné d'une lance maudite, blessée en plein vol, touchée au cœur, la corruption s'était répandue avec autant d'efficacité que le pire des poisons.

Elle avait senti le froid, malgré que tout son corps avait brulé de l'intérieur. Elle avait senti son lien d'amour, si précieux se déchirer en même temps qu'elle agonisait embourbée dans les eaux salines, le sang et les corps du champ de bataille. Sans doute son cri de détresse avait résonné dans tout l'ancien continent et peut-être même au-delà.

Ran restait un instant pensive, à l'évocation de l'amour de son amie, elle l'avait ressenti, elle aussi, cet amour indéfectible qui faisait vibrer les êtres, tout cela lui semblait bien lointain à présent. A ces heures les plus sombres, les deux femmes ne désiraient que justice, et peut-être même vengeance.

La nuit fut des plus éprouvante, la nuit la magie de cet endroit se remplissant d'esprits malheureux, d'amants furieux de se revoir, sans doute fut-elle agacée par un éclat de rire dans le jardin. Elle avait soutenu sans faille l'esprit du malheureux, jusqu'au jour, elle n'avait pas faillis. Il était temps de rendre justice.

La dragonne fit rapidement appeler une servante, qui se chargea de l'habiller de ses plus beaux atours, cela serait sans doute d'avantage une démonstration de force qu'un procès, elle avait le droit et le devoir d'agir mais elle n'était pas un juge. Une condamnation de sa part pourrait en dehors de ses terres pourrait provoquer une guerre. Et il y avait déjà bien assez d'affrontements par ces temps obscurs pour en rajouter d'avantage, même si elle brûlait d'envie.

Lorsqu'elle s'installait sur le trône, c'était d'avantage en régente qu'en réelle maîtresse des lieux, elle était la gardienne de ses terres depuis leurs créations, à une époque comme celle-ci elle devait protéger l'intégrité de la couronne, bien que la cour de l'hiver n'était pas un de ses vassaux.

Bien avant l'attaque, Ran, était sur ses gardes, elle avait longuement réfléchit avec sa générale sur la démarche à entreprendre, au moment où l'assassin bondissait la pierre des marées s'élevait d'une cinquantaine de centimètres, brillant d'une lueur froide et menaçante, la dragonne, aurait sans doute pu bondir dans la foule et les lacérer avec ses griffes, détruisant sans aucune pitié ces intrigants, mais il y avait des innocents dans le lot, des enfants, des femmes apeurées. Et elle se rendit compte que sa corruption avait soif de sang, ainsi desserrait-elle son étreinte magique sur ceux qui suffoquaient plus que nécessaire.

Une fois que le coupable fut arrêté, se massant les tempes. Sa nouvelle position mettrait la dame en danger, il fallait apprendre vite. Les décisions devront être prises dans l'urgence. Celebrían n'était pas une tueuse, pas encore, mais l'exercice du pouvoir pourrait lui faire devenir la pire version d'elle-même, tuer était la chose la plus douce à accorder à une âme en peine, mais ce n'était pas une bonne chose. Il fallait régler le compte de l'assassin et la dragonne ne voulait pas que la nouvelle reine s'abaisse à ce genre de tâche. Mais c'était le meilleur moyen d'assoir son autorité sur cette cour. Nul besoin d'interrogatoire, l'homme serait certainement exécuté le lendemain, et son nom damné à jamais.

Elle indiquait aux courtisans de sortir, puis se levait, et aucun ne fit en sorte de s'attarder. Il y avait tant à faire, mettre les enfants en sécurité, apprendre à la nouvelle Haute-Dame ce qu'il lui avait fallut une vie à apprendre. Il y avait cet assassin qui serait certainement le premier d'une longue liste, mais il y avait des choses qu'elle ne comprenait pas.

Il est très probable que la cour de l'Automne soit mêlée à cette affaire. Ce nid à intrigants était un des vassaux - et les seuls elfes - de son plus mauvais frère. Mais le serment de Vaelyrin lui interdisait de s'y rendre sans y avoir été invité. J'irais porter cette histoire aux oreilles de Tessarion dans les jours qui suivent, en espérant que s'il n'est pas au courant il remettra de l'ordre dans ses soutiens. Elle sentit le regard lourd d'inquiétude puis de compassion de Morrigan, qui avait été la consort du mâle rouge pendant de trop nombreuses années, toutes les blessures n'étaient pas encore refermées et sans doute était-elle la mieux placée pour en parler.

Les entrevues entre Ran et son second frère, étaient rares, mais empruntes d'une violence infinie, difficile à concevoir pour les mortels, mais si courante chez les dragons. Tout comme chez les elfes, les femelles capables de se reproduire étaient rares et souvent source de conflits. Ils avaient été promis l'un à l'autre au commencement, mais la déesse avait préférer la douceur du fils des vents, à la violence brutale du protecteur des humains. Bien qui lui prenait parfois le besoin de se lier momentanément à lui, mais rarement de son plein gré.

Le dragon était cruel, mais encore pire à l'égard des femmes qui tombaient dans ses serres, il prenait ce qu'il désirait et ne laissait bien souvent que des cendres. Et l'on ne pouvait obtenir rien de lui, sans abandonner un lourd tribut. Et à cet instant là tout ce qu'elle pouvait espérer c'est qu'il ne désire pas d'avantage.

Elle sentait poindre la fatigue, elle soupirait une dernière fois puis portait son regard sur la noble dame, elle sentit une présence s'approcher du palais, un dragon, ce n'était pas Morewyn qui était introuvable depuis la veille au soir. Une dragonne, sans âge particulièrement marqué se posait dans la salle du trône, elle s'était engouffrée dans le palais simplement portée par les vents. Ses écailles étaient d''un vert de chrome remarquable, ses cornes, ses pointes et ses griffes étaient d'un noir profond aux reflets d'un rouge marqué, elle semblait être taillée pour le camouflage dans les forêts luxuriantes et chaudes. Mais ses yeux étaient sans doute ce que l'on remarquait le mieux, ils étaient d'un rouge sang vif, expressif et sans aucune méchanceté. Les dragons verts faisaient sans doute partis des plus rares de tous, ils étaient discrets et particulièrement habile, pour se défendre.. Et venimeux chose que l'on pouvait facilement constater à la couche légère et brillante qui faisait briller leurs écailles d'un éclat singulier - mais inoffensive si la créature ne se sentait pas menacée -, et à leurs ergots plus développé que la moyenne. Nul doute que celui qui se frotterait à la dragonne risquerait sa vie, compensant leur taille modeste par la défense.

La créature noble fit une révérence et restait silencieuse. Ran la présentait, d'un geste souple de la main.

Voici Aleiran, l'une de nos meilleurs érudits. Elle tâchera d'enseigner le nécessaire à vos enfants et à les protéger si quiconque désire leur faire du mal. Ran avait été contrainte de faire les choses rapidement, pour la sécurité des concernés. Ainsi elle avait la lourde tâche de mettre fin sans doute pour longtemps à l'union de cette famille. Je vous laisse faire vos adieux et m'assurer que vos frontières soient bien gardées. Avait-elle dit pour ne pas assister à une scène qui bouleverserait son cœur, elle devait se ressourcer, reprendre des forces.

Sans doute en profiterait-elle pour se nourrir, les dragons se nourrissant aussi bien de mets mortels que de magie, garder le Haut-Seigneur en vie était couteux, sans parler des défenses magiques qui cèderaient si elle faiblissait. Ainsi ne s'attardait-elle pas et sortait par la grande porte. Laissant la dragonne verte et la dame de l'hiver s'organiser. Sans doute reviendrait-elle au cœur de la nuit.
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